Froid aux pieds

vendredi 13 février 2004

 Cours de polésie 4è degré, abandonner la rime qui ne rime à rien, relire Henri Michaux (trois fois).

 

Le vent du Nord,
L’herbe rase
Le froid mord
Le feu m’embrase
Jusqu’à la fin des âges,
La peur tient les rênes
Je rame et freine
Comme Rimbaud en naufrage.
Je rime et ne dis rien
Je fais juste des efforts d’écriture
Moi pour qui tout est frein,
Et le reste pourriture
Je me surpasse en nullité
Prends la poésie pour un exercice
De style bien policé
Oublie Michaux l’anarchiste
Et Baudelaire le révolté
J’ai froid aux pieds
M’en vais me chausser de feutre
Bien doublé
Moi qui suis si pleutre
Au point de ne pouvoir relire
Le texte que je viens d’écrire.

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