Revendications primaires

La hiérarchie est parfois si lourde de 80 étages que la seule issue est de s’envoler.

 

Robert a dit que ce serait vraiment mal si on ne pouvait plus péter en public.

C’est qui ce terroriste? Juste Robert du niveau 52 à l’URSSAF.

Il faut envisager que par sa parole Robert devienne une sorte de leader de la pensée subversive, celle qui n’ose pas dire son nom, celle qui a honte, la pensée de tout un chacun toute couverte de discrédit, la pensée universelle, comme disait CG Jung en son temps, qui met tous les humains au même niveau de réalité biologique, au delà des couleurs, des cultures, des religions, des idéaux.

Robert a revendiqué bien d’autres libertés, comme parler haut et clair au supérieur qui l’humilie à longueur de journée.
La journée, même avec les 35 heures, quand elle est humiliante, compte double.

Robert a toujours reconnu l’ordre de la cantine, on peut se sentir rebelle on n’en respecte pas moins ses pairs qui subissent le même joug, son plateau n’est jamais passé devant celui d’Ahmed.

Robert a été convoqué par la haute autorité qui siège au 70è et vous le fait sentir.

Un sbire en costume trois pièces lui a dit: Robert, au niveau de notre société et tout ce qu’elle représente, il est vraiment mal de péter en public et surtout de le revendiquer, les questions concernant les délégués du personnel doivent parvenir à la direction 48 heures avant la réunion en bonne et due forme.

Robert a vidé son casier, puis s’est mis au tag de nuit, inscrivant sur

les murs de la tour : Vive les vents d’hiver ou d’été, vive les vents de liberté.

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