La vie éveillée tue

Si la vie quotidienne vous étouffe dans tous ses détails imbéciles et imparables, vous rêvez l’impossible qui sera le définitif.

 Chaque jour il faut faire face à des tas de choses pénibles, les odeurs, la pluie, le soleil, les gens, le bruit, la promiscuité, les bonjours, les ascenseurs, les ordres, les devoirs, les compromissions, la paperasse, les autres, les chefs, le café mal sucré, la cantine, les au-revoir quand on pense à jamais.

Puis au lit, il faut encore faire face aux envies de l’autre, aux siens, à l’insomnie, aux médicaments, aux cauchemars, aux nuits blanches et noires, aux réveils vaseux.

Et chaque jour tout recommence à zéro, sans trace de miracle.

Sauf un matin, plus froid que jamais, où votre ange gardien daigne enfin vous prendre par la main et vous mène à la tranquillité.

Alors vous quittez sans regret, la pluie, la cafétéria, la photocopieuse, les enfants, la cantine, les parents, le journal, les copines dépressives, les oncles et autres tantes, que l’ange vous autorisera à retrouver plus tard bien plus tard, quand il ne s’agira que de faire face à soi même, ce qui est le plus simple et le plus ardu à la fois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *