Poulets mortifères

Essai de lettre au président chinois avec erreurs et ratures

 

Sa sainteté (non ça c’est pour le Dalaï lama), sa majesté (non plus), camarade (encore moins)
Monsieur le président vénéré de la Chine démocratique et progressiste.
Je vous écris car mon humble fonction consiste à mettre au monde des poussins, puis à élever des poulets classique (deux pattes, deux ailes, rien que de coutume, « coutume » peut-être mal pris par un post révolutionnaire, je dirais donc « comme de nécessité »,c’est vrai un poulet sans patte se trouve handicapé et sans aile, plus de bons morceaux à manger)…comme de nécessité, de braves poulets pour nourrir le brave peuple chinois (qui a bien besoin de se nourrir vu qu’il prolifère à vue d’œil (non, ne pas parler de la croissance démographique et encore moins des avortement forcés des fœtus filles après échographie). Ce travail requiert de ma part et de ma famille un lourd labeur de 15 heures par jour, or tout à coup par ordonnance je me vois obligé de détruire tout mon élevage sain à ce jour pour éviter la mort éventuelle de quelques individus humains quoique chinois au cas où ils croiseraient la route de mes poulets bien portants. Suite à ce massacre, je me vois contraints de réintégrer ma fratrie tibétaine installée en Inde, où mes poulets et moi-même seront à l’abri.
En vous priant de m’absoudre pour cette désertion pendable, je vous renouvelle mon non respect et ma rancune pour les milliers de morts à votre actif, poulets non compris.

 

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