Le Nyala est une antilope magnifique, mais elles le sont toutes
depuis le minuscule Steenbock jusqu’au sculptural Kudu, je l’ai
croisé récemment durant mon séjour en Afrique du sud.
Son incapacité à fuir à grande vitesse, afin d’échapper aux
prédateurs, le limite à vivre en contrées arborées, ce qui rend sa
rencontre très improbable. Et pourtant je vis deux mâles solitaires, se
croisant sur un même territoire. Les femelles, de jolies biches
rondelettes au pelage caramel veiné de chantilly, planquaient avec
leurs petits. Et je contemplais un extraordinaire spectacle, ou
comment s’affronter sans endommager nos superbes toisons
ardoisées ni nos cornes si élégamment arquées qui plaisent tant aux
femelles. Il suffit de passer à pas très lent, à deux mètres de distance,
relever la queue touffue, ériger la crinière blanche, baisser le front
afin de mettre en évidence le caractère incisif des cornes, puis
s’éclipser dans les fourrés, chacun étant certain de sa puissance mais
n’en abusant pas. Nous avons filmé la scène, l’un venant de gauche et
l’autre de droite, tout mouvement en un ralenti quasi image par
image. Total respect Madame la Nature !
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